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Iridescence
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7 juillet 2006

The Seals

Parmi toutes les civilisations qui ont précédé la notre, parmi toutes les légendes que l'on a pu revisiter, ou inventer, il en est une que le temps a ravagé.
Elle n'avait ni la démesure des Pharaons d'Egypte, ni la mégalomanie de Jules César, ni la connaissance des Atlantes. Non, rien de tout cela n'étayait cette civilisation, sa culture et son art n'étaient pas non plus transcendants. C'est certainement pour cela que le temps a, en grande partie, eu raison d'elle.
Par contre cette civilisation a inventé quelque chose qui est toujours utilisé à notre époque; la retenue, la limitation, en d'autres termes... le Bridage.

Mais là ou nous l'utilisons pour les animaux sauvages, dangereux, ou même pour les moteurs de voitures, cette civilisation l'utilisait pour les humains.

Dans cette civilisation au nom oublié, mais dont certains écrits existent toujours, une légende était de mise :
A la naissance d'un enfant, les prêtres du Culte se devaient de vérifier s'ils portaient le "Kirah", la marque de l'oubli (c'est ainsi qu'ils appelaient le creux que tout un chacun a entre le nez et la lèvre supérieure). Pour cette civilisation, c'était la preuve qu'après une réincarnation, les Dieux avaient effacé le souvenir de la vie antérieure de l'enfant à naître.
Seuls les Dieux avaient le droit de connaître les actes passés de l'âme et ainsi de vérifier, à chaque mort, son repentir ou l'agravation de sa peine.
Mais il arrivait de temps en temps qu'un enfant échappe au rituel divin, et qu'il naisse sans la marque. Les écrits restent vagues quant à ce qui advint du tout premier enfant né ainsi. Mais cela ne dû pas être positif car le Prêtre Majeur s'occupa personnellement des suivants.
Les Cultistes ne pouvant se résigner à tuer ces enfants, ne sachant si l'absence de marque étant un don de leurs Dieux ou de leurs Démons, inventèrent un rituel consistant à "brider" la mémoire de l'âme, et à la sceller à tout jamais.
Selon certains écrits, cette mémoire de l'âme n'était pas une chose abstraite, mais bel et bien quelque chose que l'on pouvait un jour réutiliser.

Il est impossible de savoir combien d'enfants ont ainsi été "bridés", ce qui est sûr c'est que le rituel de l'oubli a été effectué plusieurs fois et que les trésors de connaissances ainsi accumulés doivent être dissimulés quelque part. Et aucune idée des conséquences que pourraient avoir leur libération.
Aucun écrit ne cite le lieu où vécu cette civilisation. On ne sait même pas où furent découverts les écrits, tout y étant en rapport semble être frappé du sceau de l'oubli.

Mais il peut arriver, parfois, que la plus hasardeuse des découvertes fasse éclater le miroir dissimulant, à nos yeux, le plus ancien secret de notre planête.

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